Gréoux les Bains. Les Expos du Château

Silgato – peintre, Elsa-Claire Warot – peintre, Catherine Rosier – sculptrice.

Silgato – peintre

Enfant, mon père m’a transmis son goût et sa pratique de la peinture à l huile et son intérêt pour la nature, le rire, les histoires et la chasse au trésor.

Plus tard, à chaque fois que je voulais me diriger vers les beaux arts, la musique déviait toujours mon parcours.

Toute une série d événements m’a conduit à partir en tournée pour veiller sur des artistes pendant de longues années.

De belles années de voyages, de rencontres et de concerts où j ai pu sentir l influence de la musique sur la foule. Je peignais toujours entre deux tournées sans être totalement satisfaite de ma peinture. Puis un burn-out pour avoir trop donné de mon énergie, m’a ouvert les yeux sur la sculpture.

Je ressentais plus de plaisir à créer avec la matière.

Silgato est née une première fois, moitié Sylvia, moitié Chat.

Les tournées musicales sont revenues et ont dévié sur des humoristes.

Deux enfants sont nés et ont occupé ma créativité toute leur petite enfance.

Ce n est que récemment que j ai ressuscité Silgato.

Une nouvelle version de la première.

J’utilise aujourd’hui toutes les expériences vécues : la musique, le rire, le voyage, la nature, les contes, l écriture, l enfance..

J écoute de la musique et une synesthésie se met en place, les couleurs s’imposent, le mouvement se crée.

Le mental se tait et « je pars en voyage » Lorsque je « reprends » conscience un effet de paréidolie me fait découvrir une histoire à travers la toile.

Une impression de guérir du passé s’impose.

Un plaisir d avoir pu transmuter de lourds sentiments via une alchimie à la fois puissante et légère.

Une façon de comprendre ce monde et de l’appréhender sous un nouveau jour.

Un « jour Fradieux ou Frabieu …»

Elsa-Claire Warot – peintre

Passionnée de photos, d’architecture et d’art, après des études de dessin et de stylisme, elle se spécialise dans les techniques mixtes : collage, peinture, patine sur panneaux de bois, tout en rendant une carrière dans le domaine juridique.

Ses panneaux inclassables, entre art surréaliste et contemporain, proposent une vision décalée du masculin et du féminin en perpétuel dialogue entre réalité crue et onirisme.

Solitaire pour créer, l’artiste expose peu, et puise son équilibre dans un dialogue permanent avec le monde végétal qu’elle culture et le monde animal qu’elle soigne.

Son oeil exacerbé de photographe lui fournit les matériaux dont elle a besoin, ses clichés sont comme autant de lettres d’un alphabet dont elle seule à l’usage.

Sa nature exigeante a une sensibilité proche du wabi-sabi et s’exprime dans son travail de collage.

Fascinée par la nature et les objets ordinaires que le temps a usé, ébréché, patiné, son travail reflète cet univers où humilité et simplicité s’entremêlent pour libérer une nouvelle expression de vie magnifiée.

De plus, elle fait subir à ses matériaux toute une série de manipulations pour qu’ils aient l’apparence du passage du temps et de son usure.

Le wabi-sabi est une notion d’esthétique japonaise qui relie 2 principes : wabi (solitude, simplicité, mélancolie, nature, tristesse, dissymétrie) et sali (l’altération par le temps, la décrépitude des choses vieillissantes, la patine des objets, le goût pour les choses vieillies, pour la salissure).

Le wabi fait référence à la plénitude et la modestie que l’on peut éprouver face aux phénomènes naturels, et le sabi, la sensation face aux choses dans lesquelles on peut déceler le travail du temps ou des hommes.

Ses techniques issus de l’artisanat et de l’univers de la décoration sont le support qui va ensuite permettre la mise en scène de son propos pictural qui se décline au fin de ses séries.

Catherine Rosier – sculptrice

Catherine Rosier, dont l’œuvre autodidacte est protéiforme, s’exprime à travers la sculpture, la peinture et le dessin.

Née en 1962 dans le Vaucluse, elle est partie s’installer et fonder une famille à la Réunion après avoir obtenu son diplôme d’Architecte DPLG.

Elle y a travaillé plusieurs années en libéral puis en tant qu’enseignante “Art et représentation” au sein de l’Ecole d’Architecture de l’île, après plusieurs interventions “Art et architecture” dans différents milieux scolaires.

Dans le même temps, elle a participé à plusieurs expositions de peintures, à la Réunion comme en métropole, avant de se consacrer à la sculpture en 2011.

Elle a complété sa propre expérience du modelage par une formation auprès de l’artiste franco- américain Philippe Faraut à Roquefort-des-Corbières et un suivi du processus de la fonte du bronze à la fonderie Barthémemy à Crest, où elle a cotoyé nombreux artistes comme Jurga, Berit Hildre, Catalano ou Yoann Merienne.

Ses premiers bronzes ont été exposés dans la galerie “Le zèle des Anges” à Lourmarin, dans plusieurs expositions collectives à Paris, ou à la Galerie Artefact à St Denis de la Réunion.

Sa sculpture « Game of Throne » lui a permis d’être sélectionnée au « Concours régional des Ateliers d’Art de France » en 2018.

Puis avec l’expérience du moulage , sa création a évolué lui permettant d’utiliser d’autres matériaux.

Elle fait partie de la Fondation Taylor depuis juin 2021, date à laquelle elle est rentrée sur sa terre natale pour y installer son atelier, se consacrer pleinement à la création artistique et réaliser sa première exposition individuelle dans le Luberon.

Depuis, plusieurs participations à des concours ou des expositions se sont succédées avec l’obtention d’un premier prix de sculpture de la ville de Carry-le-rouet et une deuxième place à celui de la ville d’Istres.

Démarche artistique

Les mythes et légendes sont un besoin fondamental pour l’être humain.

Ces récits étiologiques jouent de grands rôles dans notre vie sociale ou notre psychisme individuel.

Leurs protagonistes et leurs histoires contribuent à expliquer la vérité des choses dans notre conscient ou inconscient culturel.

Les œuvres de Catherine Rosier puisent leur essence dans différents contes, histoires ou cosmogonies qui nous transportent dans des thèmes tantôt graves, historiques, fabuleux ou poétiques.

Elles mettent en valeur des personnages célèbres ou moins connus en leur donnant vie.

Elles nous font voyager dans l’imaginaire et nous offrent des émotions subtiles où la fiction rejoint la réalité.

Elles n’ont aucune prétention de vérité.

Elles se présentent comme une traduction, interpellent, interrogent et ouvrent une porte entre le doute et la quête du sens de notre vie.

• Du 07/09 au 29/09/2024, tous les mercredis, jeudis, vendredis, samedis et dimanches de 15h00 à 18h00.