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Les Correspondances à Manosque

21 septembre - 22 septembre

Gratuit

Le mercredi 20 septembre au Théâtre Jean Bleu

Lecture par Emmanuelle Devos. Colette en toutes lettres de 21h00 à 22h30

Le 28 janvier 1873 naissait la romancière Colette à Saint-Sauveur-en-Puisaye, en Bourgogne.

Son nom, célèbre dans le monde entier, évoque une importante œuvre littéraire composée de romans, de souvenirs, d’articles, de pièces de théâtre et bien sûr d’une riche correspondance.

À travers un choix de lettres à ses amies, à ses amours – hommes et femmes – à sa mère et à sa fille, on entend la richesse de sa langue, la musique qu’elle dispense lorsqu’elle évoque la nature, les saisons et le temps qui passe.

Aujourd’hui, Colette n’est pas seulement considérée comme une immense écrivaine, on reconnaît également en elle une femme qui s’est affranchie des conventions sociales : divorcée, bisexuelle, mère à quarante ans, amoureuse de son beau-fils âgé de 17 ans alors qu’elle en a trente de plus (elle ne voit pas pourquoi un vieil homme peut s’afficher avec une jeune fille et pas l’inverse), elle fait scandale sur scène dans des pantomimes dénudées, lance sa marque de cosmétiques, porte des pantalons.

Elle a vécu avec un siècle d’avance.

Or, à sa mort en 1954, elle est la première femme à recevoir des funérailles nationales.

Emmanuelle Devos aime infiniment Colette.

Elle prête sa belle voix et sa grande sensibilité à la lecture de ces lettres et extraits.

À lire :

Colette, Lettres à Missy, Flammarion, 2009 :
Lettres à sa fille (1916-1953), coll « Folio », Gallimard, 2006 :
Sido, Lettres à Colette (1903-1912), éditions Phébus, 2012 :
Emmanuelle Lambert, Sidonie Gabrielle Colette, Gallimard, 2022 :

Plein tarif : 16€ (+ frais de location), tarif réduit 11€ (+ frais de location).

Le Jeudi 21 septembre au Théâtre Jean Bleu

Lecture dessinée par Thomas Scotto & Régis Lejonc de 10h00 11h30.
Lettres d’ici et d’ailleurs. Lecture de Pierre Loti par Jean-Quentin Châtelain, de 21h00 à 22h30

Julien Viaud ou Pierre Loti : sous différents noms toujours le même écrivain, un « hippy dandy » comme dira Roland Barthes, dont les incessants voyages constituent la source des romans et le sens de son existence.

Postées des quatre coins du monde durant quarante années, les lettres de Pierre Loti brossent ainsi un formidable autoportrait, celui d’un être plein de contradictions, qui réécrit constamment sa propre histoire et l’idéalise.

Elles commencent en 1866 lorsque Julien Viaud arrive à Paris afin d’y préparer le concours de l’École navale et s’achèvent en 1906 au moment où il publie son dernier grand roman, Les Désenchantées.

Au fil de ses voyages et de ses amours, on découvre un personnage multiple, extravagant, tour à tour enthousiaste et mélancolique, s’adressant à la reine de Roumanie aussi bien qu’à un domestique, une amante, à ses amis officiers ou encore à sa mère, sa sœur et sa nièce chéries.

À côté d’inconnus tirés de l’oubli, on rencontre Sarah Bernhardt, Anna de Noailles, Alphonse Daudet, Émile Zola, Edmond de Goncourt, Edmond Rostand, Camille Saint-Saëns et bien d’autres…

Une éblouissante traversée dans la correspondance de l’un des écrivains les plus lus et admirés de son temps.

Jean-Quentin Châtelain est familier des Correspondances de Manosque. En 2015, il y faisait découvrir les lettres de Jack London à ses filles. En 2019, il avait à nouveau régalé le public avec l’inoubliable « Sacré gueuleton » de Jim Harrison.

À lire : Pierre Loti, Mon mal j’enchante-Lettres d’ici et d’ailleurs (1866-1906), Éditions de la Table Ronde, 2023 :

Plein tarif : 16€ (+ frais de location), tarif réduit 11€ (+ frais de location).

L’Art et la Manière. Lecture musicale de Barbara Carlotti accompagnée par Ingrid Samitier (guitare électrique) de 22h30 à 00h00

Barbara Carlotti n’y va pas par quatre chemins, surtout si la voie (voix !) mène à l’émancipation du désir féminin.

Dans son premier livre, l’autrice-compositrice-interprète a choisi le chant choral de la nouvelle pour raconter sans détour les histoires intimes de treize femmes, vécues comme des aventures sexuelles, charnelles ou amoureuses qui les poussent à repenser leurs relations aux hommes.

La langue est crue et directe comme l’est la vérité nue.

La parole dans l’espace public ne s’est-elle pas libérée ?

Penser le corps, mettre des mots sur ce qu’on vit, sur celles et ceux qu’on touche, sur ce qu’on sent et ce qu’on ressent : Claire, Virginie, Sylvie, Anne et les autres décrivent sans honte, comme une manière de se reconsidérer.

Dans cet état des lieux d’un désir protéiforme, les nouvelles se répondent, enchevêtrant musique et littérature, Baudelaire et Gainsbourg, Shakespeare et Nina Simone, Verlaine et Étienne Daho.

Car l’art est une réponse pour chacune de ces femmes, qui leur permet de mettre à distance ce qu’elles ont (mal) vécu.

Il leur donne à entendre et à voir la vie, leur offrant l’art et la manière de se recréer.

Barbara Carlotti lit sur scène quelques-unes de ses nouvelles qu’elle tisse subtilement avec des chansons de son répertoire.

À lire : L’Art et la Manière, Seuil, 2023 :

À écouter : Corse, île d’Amour, Elektra France/Warner Music France, 2020.

Découvrez le site de Barbara Carlotti :

Tarif unique : 11€ (+ frais de location).

Le vendredi 22 septembre au Auditorium des Observantins

Triste tigre de Neige Sinno de 15h00 à 16h30.

Rencontre animée par Yann Nicol

Gratuit

Le Vendredi 22 septembre au Théâtre Jean Bleu

Les Lettres ordinaires Performance d’Adrianna Wallis de 18h00 à 19h00.

Gratuit

Barbara, il était un piano noir… Mémoires interrompus. Lecture musicale par Anna Mouglalis, avec Clara Ysé et Antonin Tardy (piano) de 21h00 à 22h30

Plus jamais je ne rentrerai en scène. Je ne chanterai jamais plus.

Plus jamais ces heures passées dans la loge à souligner l’œil et à dessiner les lèvres avec toute cette scintillance de poudre et de lumière, en s’obligeant avec le pinceau à la lenteur, la lenteur de se faire belle pour vous.

Plus jamais revêtir le strass, le pailleté du velours noir.

Plus jamais cette attente dans les coulisses, le cœur à se rompre. Plus jamais le rideau qui s’ouvre, plus jamais le pied posé dans la lumière sur la note de cymbale éclatée.

Plus jamais descendre vers vous, venir à vous pour enfin vous retrouver.

Un soir de 1993, au Châtelet, mon cœur, trop lourd de tant d‘émotion, a brusquement battu trop vite et trop fort, et, mon corps a refusé d’obéir à un cerveau qui, d’ailleurs, ne commandait plus rien.

J’ai dû interrompre le spectacle pendant quelque temps, puis définitivement.

Je suis quand même repartie en tournée.

Ensuite, avec un manque immense, et durant deux ans, j’ai fait le deuil d’une partie de ma vie qui venait brusquement de se terminer.

Écrire, aujourd’hui, est un moyen de continuer le dialogue.

Il est six heures du matin, j’ai soixante-sept ans, j’adore ma maison, je vais bien. »

Précy, 27 avril 1997.

Lecture musicale par Anna Mouglalis avec la participation de Clara Ysé, accompagnées au piano par Antonin Tardy. Mise en espace par Jean-Charles Mouveaux.

À lire : Barbara, Il était un piano noir… Mémoires interrompus, Fayard, 1998 :
À écouter : Barbara, édition 25e anniversaire, coffret 29 CD, Universal Music, 2022 :

Plein tarif : 16€ (+ frais de location), tarif réduit 11€ (+ frais de location).

« Un garçon ordinaire » Ils sont six. Jeunes, rebelles et insouciants au Théâtre Jean Bleu de 22h30 à 00h00.

Idéalistes et sans concession, ils traversent leur adolescence avec des rêves trop grands pour eux.

Dans trois mois, ils passent le bac.

Mais aujourd’hui, Kurt Cobain est mort…

Et tout va basculer.

Comment se construire quand tout autour vacille et que les repères explosent ?

Comment jouir des derniers instants avant l’âge adulte alors que la société réserve un avenir inacceptable ?

Ils sont les ultimes représentants de la génération X, et vivent là les premières heures d’un monde en plein bouleversement.

Nous sommes en 1994.

D’ici peu, rien ne sera plus pareil.

Dans ces fragments de vie, Joseph d’Anvers nous offre l’instantané fulgurant d’une époque en mutation.

Joseph d’Anvers, ancien boxeur formé aux arts appliqués et au cinéma à La Fémis, est auteur-compositeur-interprète, musicien et écrivain.

À lire : Joseph d’Anvers, Un garçon ordinaire, Rivages, 2023 :
Joseph d’Anvers sur le site de son label :

À écouter :

– Aurélie Saada, Doppelgänger, Modulor Music, 2021
– Aurélie Saada, Bomboloni, Columbia Records, 2022

Aurélie Saada sur le site de son label :

Tarif unique : 11€ (+ frais de location).

Le samedi 23 septembre au Théâtre Jean Bleu 

« Personne n’a besoin de savoir » de 16h30 à 18h00.

Lecture musicale de et par Olivier Adam accompagné par Julien Adam

Gratuit

« Cézanne. Des toits rouges sur la mer bleue » de 18h00 à 19h30.

De Marie-Hélène Lafon.

Lecture-rencontre animée par Maya Michalon.

Gratuit

« Correspondance » de Marie Bonaparte-Sigmund Freud de 21h00 à 22h30

Lecture par Marianne Denicourt & Robin Renucci

En 1925, Marie Bonaparte rencontre Freud et commence avec lui une cure analytique.

Entre les séances, le « travail » se poursuit par des échanges de lettres.

D’une richesse incroyable – près de neuf cents lettres – cette correspondance nous plonge au cœur même d’une thérapie, ce qui est exceptionnel, et nous permet aussi d’assister aux balbutiements de la psychanalyse.

On y comprend également, à travers la franchise de Marie Bonaparte et la sincérité de ses propos, les différentes représentations de la féminité dans l’entre-deux-guerres.

L’intensité de la relation entre le vieil homme souffrant, qui assiste à l’effondrement du « monde d’hier », et la jeune femme passionnée à la recherche du plaisir féminin est spectaculaire et immédiate.

Au fil des années, elle va s’adoucir, s’attendrir.

L’analyste et son analysante deviennent amis.

Une amitié intense, particulière, sur laquelle souffle un air de liberté.

Marie Bonaparte a joué un rôle majeur dans l’introduction en France de la psychanalyse en traduisant notamment l’œuvre de Freud en français et en cofondant la Société psychanalytique de Paris et La Revue française de psychanalyse.

Elle participera activement à l’exil de Freud à Londres en 1938.

Cette lecture à deux voix a été confiée à Marianne Denicourt et Robin Renucci.

À lire : Marie Bonaparte, Sigmund Freud, Correspondance intégrale, Flammarion, 2022 :

Plein tarif : 16€ (+ frais de location), tarif réduit 11€ (+ frais de location).

« Privé S.V.P. » de 22h30 à 00h00

Lecture musicale de et par Maud Lübeck accompagnée par Clotilde Hesme, Christelle Lassort & Maëva Le Berre

Je n’ai passé que quelques heures de ma vie avec elle.

Depuis l’année de mes 13 ans, où je la vis pour la première fois sur le chemin de la maison, jusqu’à sa mort brutale à l’aube de nos 15 ans.

Tout ce qui la concernait était consigné dans le moindre détail dans un cahier d’écolier sur lequel j’avais écrit au feutre rouge PRIVÉ S.V.P. »

Après son album, 1988, chroniques d’un adieu, paru en 2022, Maud Lübeck ouvre le deuxième volet de son œuvre consacrée à son amour d’adolescence, disparue prématurément dans un accident de voiture.

Il s’agit ici d’un livre hybride mêlant textes, photographies et extraits de ses journaux intimes, pièces à conviction de son lien si particulier avec celle dont la brève rencontre modifia le cours de sa vie.

À lire : Privé S.V.P., Le Nouvel Attila / Le Seuil, 2023 :
À écouter : 1988, Chroniques d’un adieu, Finalistes, 2022 :

Tarif unique : 11€ (+ frais de location).

Le dimanche 24 septembre au Théâtre Jean Bleu

« Des gens dans les gens » de 16h30 à 18h00

Lecture dessinée par Marion Fayolle & Louis Zampa

Gratuit

« Hommage à Georges Perros » de 18h00 à 19h30

Lecture par Pierre Baux avec Vincent Courtois (violoncelle) & Serge Bloch (dessin)

Georges Perros, né Georges Poulot à Paris il y a tout juste un siècle, étudie d’abord le piano puis l’art dramatique avant d’être reçu à la Comédie-Française.

Assez vite, il décide de quitter la scène, devient lecteur de manuscrits pour le TNP de Jean Vilar et rédacteur de critiques à la NRF.

Pour se consacrer entièrement à l’écriture, il prend définitivement le large à la fin des années 1950, quitte la vie parisienne qui l’ennuie et s’installe à Douarnenez.

Un choix déterminant qui lui permet de passer l’essentiel de son temps seul, à prendre des notes face à la mer dans un bistrot sur le port ou à sillonner les routes du Finistère sur sa moto (offerte par son amie Jeanne Moreau).

Il est l’auteur d’une œuvre fragmentaire, sorte de journal de pensée fait de réflexions et d’aphorismes (Papiers collés), d’une poésie forte et sans artifice qui tient du récit et de la sensation attrapée au vol, d’un splendide « roman-poème » (Une vie ordinaire), d’une vaste correspondance…

Des textes à l’humanité profonde qui révèlent ses contradictions : rêvant de partir et foncièrement sédentaire, ouvert aux amis et solitaire, exilé volontaire, promeneur amoureux des côtes bretonnes…

Mieux que quiconque, il nous fait partager les pensées qui l’habitent et les fulgurances qui le traversent : « Sans la littérature, on ne saurait ce que pense un homme quand il est seul », écrivait-il avec justesse.

Pierre Baux est comédien et metteur en scène.

Pour cette lecture polyphonique, il sera accompagné de Vincent Courtois, violoncelliste et compositeur, ainsi que du grand illustrateur Serge Bloch.

À découvrir :

Le site de Vincent Courtois :
Le site de Serge Bloch :

À lire :

Papiers collés (Tome 1), coll. « l’Imaginaire », Gallimard, 1987
Papiers collés (Tome 2), coll. « l’Imaginaire », Gallimard, 1989
Papiers collés (Tome 3), coll. « l’Imaginaire », Gallimard, 1994

Plein tarif : 16€ (+ frais de location), tarif réduit 11€ (+ frais de location).

Détails

Début :
21 septembre
Fin :
22 septembre
Série :
Prix :
Gratuit
Catégories d’Évènement:
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